Le Clean Language est un art de questionner et de prêter attention aux informations énoncées par l’explorateur : telles que des mots, des gestes, des sons ou des onomatopées.
Une facilitation en Clean Language crée des conditions permettant à la personne facilitée d’accéder à sa capacité de réorganisation personnelle et, alors, de transformer ses habitudes et son environnement, en repoussant les limites de sa compréhension première et en développant une sagesse qui la rend unique.
Cette conversation décalée et réfléchie avec soi-même, soutenue par des questions Clean ouvertes, sollicite l’attention et l’interprétation de l’explorateur et l’encourage dans un voyage d’accomplissement de soi : un voyage de « devenir », le sien.
À travers ses mots, ses gestes, ses symboles et ses métaphores, l’explorateur développe des moyens de comprendre son monde dans son originalité et, par extension, de contribuer à son évolution. L’explorateur apprend ainsi à participer à son projet de vie et à en assumer l’entière responsabilité.
Un jeune homme aspire à transformer sa relation avec son père.
– Je suis plus sensible que mon père. Lui, il gueule. Il tape du poing. Moi, je parle. Je voudrais que nos conversations soient plus profondes.Et quand ta relation avec ton père est comme ça, cette relation-là, elle est comme quoi ?
– Comme David et Goliath (étonnement)Et quand comme ça, David et Goliath, où va ton attention ?
– Sur GoliathEt Goliath, c’est quel genre de Goliath ?
– Fort comme un lionFort comme un lion. Et c’est quel genre de fort, ce fort-là, comme un lion ?
– Qui fait tremblerEt est-ce qu’il y a autre chose à propos de ce fort, là ?
– Qui fait peurEt fait trembler, et fait peur…Et fort comme un lion… Et ce fort comme un lion, il est où ?
– Dans sa poitrine et ses bras…Et quand Goliath, lion, trembler, peur. Et Goliath comme ça, et David, c’est quel genre de David ?
– David est plus petitEt est-ce qu’il y a autre chose à propos de David ?
– Il sait parlerEt ce genre de parler là, c’est quel genre de parler ?
– C’est profond…Et ce profond-là, c’est quel genre de profond
– Beau !Et David sait parler, et plus petit, profond et beau, est-ce qu’il y a autre chose ?
– C’est limpide !Et est-ce qu’il y a autre chose ?
– C’est fortEt tout ça, c’est où ?
– Dans mon ventre…Et ta relation avec ton père est « Comme David et Goliath ». Et Goliath est fort comme un lion et David est fort, là dans ton ventre, qu’est-ce que tu sais maintenant ?
– Ils peuvent aller au combat !! (Rires)Et quand tu sais ça, qu’est-ce que tu sais maintenant ?
– Je n’ai plus peur.Et quand tu n’as plus peur, qu’est-ce que tu sais maintenant ?
– Qu’un lion ne parle pas (Rires)Et quand rires comme cela, qu’est-ce que tu voudrais garder de cette exploration ?
– Que ce n’est pas en ayant peur de mon père que nous allons converser…Écris cela…
– CE N’EST PAS EN AYANT PEUR DE MON PERE QUE NOUS ALLONS CONVERSER !David Grove le fondateur du Clean Language
David Grove est né en Nouvelle-Zélande en décembre 1950. Il est issu d’une longue lignée de navigateurs polynésiens. Ses premiers travaux ont été influencés par ses origines traditionnelles et par la PNL, l’hypnose ericksonnienne, l’approche centrée sur la personne de Carl Rogers et le travail sur l’enfant intérieur de Charles Whitfield.
L’originalité de sa pratique en tant que psychothérapeute vient de son travail avec des vétérans de la guerre du Vietnam souffrant de PTSD. Il a observé que les souvenirs enfouis sont souvent exprimés par des métaphores naturelles qui émergent dans le langage de l’accompagné. La métaphore facilitée devient un accès puissant pour se réapproprier le cours de sa vie.
L’utilisation de questions est également centrale dans la pratique du Clean Language. Sensible à la métaphore, David Grove remet en question l’utilité de redéfinir les mots utilisés, comme dans les pratiques de Carl Rogers ou de Virginia Satir.
Il s’agit maintenant de trouver une question qui n’interfère pas avec l’expérience de la personne aidée. Cette recherche de la non-interférence devient centrale pour la pratique du Clean Language et la possibilité de créer des conditions d’autonomisation. Ses recherches sur les métaphores et les questions ont conduit à la publication de Resolving Traumatic Memories de David Grove et Basil Panzer, qui contenait les premières formulations des questions du Clean Language, formalisées ensuite par James Lawley et Penny Tompkins.
Plus tard, David Grove a poursuivi son désir de sortir de la zone d’expérimentation de l’accompagné en offrant la possibilité de placer les informations dans l’espace et de révéler les dynamiques systémiques qui maintiennent le système en place. Le Clean Space devient ainsi un outil puissant pour révéler les structures et découvrir les parties gelées du PTSD. Vers la fin de sa vie, il a développé le concept d’Émergence Cognitive, un parcours itératif de questionnement, qui est encore un autre moyen de prendre du recul par rapport à cet espace d’investigation de la personne.
David Grove est décédé subitement en janvier 2008 à l’âge de 57 ans. Une communauté de praticiens formée par David Grove a repris son travail pour le rendre efficace pour le plus grand nombre. Tania Korsak, formatrice au Collège des Experts France depuis sa création, est l’un des piliers de la thérapie Clean.
L’École Pratique du Clean Language est le résultat direct de son parcours de recherche et de formalisation dans l’environnement des soins.
Clean Language
Préférences de confidentialité
Notre site web utilise des cookies pour rendre son site Web fonctionnel avec l'intention de rendre votre visite la plus agréable possible. Les cookies sont inoffensifs. En continuant à surfer sur notre site web, vous acceptez l'utilisation de cookies. Définissez vos préférences ou acceptez leur utilisation.